Huberville est une des plus petites communes de la communauté de communes du Bocage Valognais, sa forme curieuse s’étire le long de deux routes départementales. Située à l’est de Valognes, sa superficie est de 575 ha, pour 350 habitants.
Ce village est situé au cœur d’un plateau très vert, peu accidenté, parsemé de collines orientées SW . Son altitude moyenne est de 40 m ; avec le point le plus bas à 26 m, au niveau d’un ruisseau qui alimente le Merderet, (au moulin de Cöeffe), et le point culminant à 118m au Mont. De là on peut observer un panorama intéressant de la côte est du Cotentin qui va de la Hougue à la Baie des Veys.
Au niveau des collines, pointent des roches de teinte jaune à rougeâtre très dures : des grès dit « armoricains »( / leur âge). La plaine, elle, est constituée d’argiles qui donnent des terres lourdes, souvent humides.
-Il ya 480 millions d’années des sables homogènes se sont déposés, en milieu marin peu profond et très agité, ils se sont consolidés par la suite en roches appelées grès : ce sont les « grès armoricain ».
120 millions d’années plus tard une chaîne de montagnes, la chaine Varisque, s’est formée sur toute la zone ouest de la France (Bretagne et Normandie) suite à de grands mouvements tectoniques, entrainant de nombreux et importants plissements et mouvements verticaux.
Cette chaîne ressemblait aux Alpes, et s’est usée avec le temps. Dans notre région, il n’en reste presque plus de témoins aujourd’hui, excepté ces grès très durs (plissés en synclinaux), qui ont mieux résisté à l’érosion. Ils sont visibles au Roquier et au Mont.
-Il y a 245 Millions d’années notre région était redevenue une plaine.
45 millions d’années passent, la mer revient de nouveau et recouvre tout l’est du Cotentin actuel, se dépose alors les argiles et calcaires dits d’Huberville et les calcaires de Valognes (limite N du dépôt), dans la plaine.
Depuis ces dépôts se sont altérés, érodés , laissant apparaître la situation actuelle avec ces collines de roches très dures et la plaine elle est constituée d’argiles et calcaires. Photo
Le paysage actuel est un bocage. Les prairies sont prépondérantes, entourées de haies surélevées constituées de végétaux où dominent de haut jet les chênes, hêtres, frênes, érables champêtres, châtaigniers et merisiers. On distingue aussi de moyen jet des sureaux, aubépines, pruneliers sauvages qui fleurissent au printemps. Houx , buis et noisetiers sont également très présents.
Il y a encore des vergers de pommiers, quelques poiriers à Poiré, mais en moins grand nombre que par le passé .
Dans les herbages paissent vaches, chevaux, ânes et moutons.
Il reste peu de bois sauf au niveau du Mont où la terre est très ingrate.
Dans les points bas et argileux on peut observer quelques zones marécageuses avec une flore intéressante.
L’habitat est dispersé en hameaux (une trentaine), il n’y a pas de bourg.
On peut observer quelques belles demeures et une église avec son enclos paroissial. En plus de petites routes qui desservent les hameaux, il y a un réseau dense de chemins (chasses) entretenus.
Sur la communauté de communes, il y a peu de lieux avec la terminaison en « ville » excepté Tamerville et Huberville. Cette terminaison dérive du mot latin villa, domaine agricole associé au nom d’origine germanique du propriétaire, hubert ou hilbert, fort répandu au moyen-âge. Littéralement, Huberville désigne donc « le domaine d’Hubert ».